Descriptions des stratégies pédagogiques

Remue-méninges

Cette stratégie de réflexion aide les élèves à proposer des questions, des idées et des exemples, et à examiner une idée ou un sujet principal. Lors d’un remue-méninges, les élèves font part des idées qui leur viennent en tête et les consignent sans porter de jugement. Les enseignants, lorsqu’ils présentent un nouveau sujet, peuvent faire appel à une séance de remue-méninges pour déterminer ce que savent les élèves ou ce qu’ils souhaitent apprendre, et pour orienter l’apprentissage et la réflexion.

Tableau de choix

Un tableau de choix est utilisé pour donner aux élèves un choix de tâches à accomplir selon leur champ d’intérêt ou leur style d’apprentissage. Les tâches proposées peuvent aider les élèves à apprendre un concept ou une stratégie ou à acquérir une habileté. Les tableaux de choix donnent l’occasion aux élèves de démontrer leur apprentissage de différentes façons. Les tâches d’un tableau de choix sont conçues en faisant appel à la théorie des intelligences multiples de Howard Gardner. Les tableaux de choix offrent de trois à neuf choix. On peut demander aux élèves de faire un choix ou plus selon la façon dont la stratégie est utilisée pour l’apprentissage.

Carte des conséquences

Ce type de diagramme illustre les effets d’un évènement, d’une situation, d’un problème ou d’une tendance, qui peuvent être réels ou imaginaires. Il s’agit d’une façon de faire réfléchir les élèves à l’avenir. La création d’une carte des conséquences entame la démarche d’interprétation et d’analyse d’options qui sont cernées au cours du processus de prise de décisions ; une réflexion sur les possibles résultats s’en suit.

Instruction directe

L’enseignant donne des explications et des consignes claires sur le sujet en question, puis passe en revue le matériel avec les élèves et le décompose en différentes parties pour le simplifier. Lorsque les élèves comprennent les étapes, une mise en situation ou un problème leur est présenté pour lequel ils doivent faire les étapes par eux-mêmes.

Billet de sortie

Un billet de sortie est un moyen pour les enseignants de demander aux élèves de répondre de façon écrite, orale ou visuelle à des questions à la fin d’un cours ou d’une activité d’apprentissage. Si les réponses doivent être écrites, les élèves inscrivent leur nom sur une fiche et répondent à une question posée par l’enseignant et la lui remettent avant de quitter la salle de classe. Les enseignants peuvent utiliser les réponses de ces billets de sortie pour planifier leur enseignement, créer des groupes d’élèves et déterminer les prochaines étapes.

Partenaire tout proche

Cette stratégie peut être utilisée pour aider les élèves à faire des rapprochements avant l’apprentissage, à clarifier leur compréhension de certains concepts, ou à réfléchir à leur perspective relativement à un sujet. Les élèves doivent se jumeler avec un autre élève tout près d’eux. Les partenaires échangent des idées sur une question. Les deux partenaires doivent avoir l’occasion de faire part de leurs idées dans le temps prévu pour cette activité.

Classe inversée

Dans le cadre de cette stratégie, les élèves regardent des vidéos, lisent de l’information ou font des recherches ou prennent part à des discussions en ligne avec des pairs lorsqu’ils sont chez eux pour se préparer à participer à des activités au cours du temps d’enseignement en classe. Les élèves sont ainsi en mesure d’examiner des sujets de manière plus approfondie lors de discussions et d’activités fructueuses et de développer leurs habiletés de la pensée critique et créative en se penchant sur des problèmes et en collaborant pour trouver des solutions. Cette approche préconise une expérience axée sur les apprenants lors du temps d’enseignement étant donné que les élèves interagissent tout en approfondissant leur apprentissage.

Quatre coins

Dans le cadre de cette stratégie, les apprenants doivent se rendre au coin de la salle dont « l’étiquette » décrit le mieux leur réponse à une question. Dans chaque coin, les apprenants qui ont choisi la même réponse unissent leurs efforts pour recueillir des faits et présentent leurs arguments en faveur de leurs croyances ou des solutions qu’ils proposent. Cette stratégie permet de vérifier l’apprentissage des élèves, leur fait faire de l’activité physique, favorise leurs interactions, et leur présente des situations ou des questions complexes pour lesquelles ils doivent faire appel à leurs habiletés de la pensée critique.

Visite de la galerie

Dans le cadre de cette stratégie, les élèves doivent formuler des observations et les consigner relativement à de l’information ou du matériel visuel affiché à différents endroits ou postes dans la salle. Les élèves se déplacent en groupe et demeurent à chaque poste pendant seulement quelques minutes, mais formulent et consignent leurs observations ou réponses de manière individuelle. Par la suite, dans le cadre d’activités de suivi, les élèves peuvent faire part de leurs réponses ou observations dans une discussion avec l’ensemble de la classe et afficher leurs réponses dans un espace commun pour que tous puissent s’y référer plus tard.

Graffiti

Un tableau de graffitis est un espace commun ou les élèves peuvent inscrire leurs commentaires et leurs questions sur un sujet, regroupant ainsi leurs idées et questions pour leur permettre de les consulter à un autre moment. Cette stratégie peut être utilisée afin de présenter un nouveau sujet, d’aider les élèves à consolider leurs connaissances sur le sujet ou de les préparer à une discussion de groupe ou à un exercice de rédaction. Les élèves rédigent leur réponse à un sujet, répondent aux questions et idées inscrites par les autres élèves et relient par des lignes leurs commentaires à ceux d’autres élèves. Les idées peuvent ensuite être utilisées pour une discussion fructueuse sur le sujet en question.

Modèle de prise de décision I.D.E.A.L.

Ce modèle de prise de décision comprend cinq étapes : I, « Identifier » le problème ; D, « Décrire » les possibles solutions ; E, « Évaluer » les points forts et les points faibles de chaque solution ; A, « Agir » pour mettre en œuvre la meilleure solution ; L, Tirer une « leçon » à partir des choix.

Cercle intérieur/extérieur

Pour cette activité, les élèves forment deux cercles, chacun avec le même nombre d’élèves, un cercle à l’intérieur de l’autre. Les élèves du cercle intérieur font face à ceux du cercle extérieur, et les élèves se jumèlent à la personne devant eux (c.-à-d. chaque élève du cercle intérieur est jumelé à un élève du cercle extérieur). Les élèves échangent leur réponse à une question de l’enseignant. Les élèves du cercle extérieur se déplacent ensuite d’une position en sens horaire tandis que les élèves du cercle extérieur demeurent au même endroit, afin que les élèves aient de nouveaux partenaires. Les paires répondent à une nouvelle question ou à la même question.

Casse-tête d’expertise (apprentissage coopératif)

Dans le cadre de cette stratégie, chaque apprenant d’un groupe approfondit ses connaissances et sa compréhension d’un aspect de l’unité d’apprentissage. Les apprenants rencontrent les membres des autres groupes qui travaillent sur le même aspect. Après avoir maîtrisé ensemble le matériel, chacun retourne à son groupe d’origine pour l’enseigner aux membres. Cette stratégie favorise la responsabilisation des apprenants et la coopération étant donné que chaque aspect est essentiel pour effectuer l’activité avec succès.

Tableau SVA

Un tableau SVA est un organisateur graphique qui permet aux élèves d’organiser l’information recueillie au cours d’un cycle d’apprentissage sur un concept. Un tel tableau peut être utilisé pour faire participer les élèves dans l’orientation de leur apprentissage, pour aborder avec eux un nouveau sujet ou pour déterminer leurs connaissances sur un sujet. Pour commencer, les élèves écrivent ce qu’ils savent sur un sujet ou un concept avant de l’étudier de façon plus approfondie et ce qu’ils veulent savoir sur le sujet. Au cours de l’apprentissage ou à la fin de leur exploration, les élèves écrivent ce qu’ils ont appris sur le concept. Le tableau peut ensuite être utilisé pour poursuivre l’apprentissage ou pour évaluer l’apprentissage des élèves.

Tableau SVCAQ

Ce tableau est une version bonifiée du tableau SVA dans lequel les élèves déterminent ce qu’ils savent et ce qu’ils veulent savoir sur un sujet. Avant de commencer l’enquête ou l’apprentissage, les élèves doivent aussi déterminer comment ils vont en apprendre davantage sur leur sujet en cernant les endroits où ils pourraient amorcer leur recherche ou les personnes à qui ils pourraient en parler. Comme pour le tableau SVA, au cours de l’apprentissage ou à la fin de leur exploration, les élèves écrivent ce qu’ils ont appris sur le concept. De plus, ils songent à des questions qu’ils se posent toujours sur le sujet ; celles-ci peuvent ensuite servir pour lancer un nouveau cycle d’apprentissage.

Arbre conceptuel

La création d’un arbre conceptuel permet aux élèves d’examiner des idées, des faits et des aspects d’un sujet et des liens à celui-ci. Le sujet est inscrit au milieu dans un cercle, tandis que les faits, les idées et les énoncés sont inscrits « comme des branches » qui se dégagent du cercle central ou qui sont connexes à d’autres énoncés ou idées. Des couleurs peuvent être utilisées pour mettre l’accent sur certains éléments ou pour renforcer certains liens.

Forum ouvert

Cette méthode pour organiser une rencontre ou une conférence peut être adaptée pour la salle de classe afin d’organiser l’apprentissage. Les élèves sont invités à se concentrer sur un sujet ou concept particulier qui les intéresse. En demandant aux élèves de prendre la responsabilité pour leur apprentissage, il est possible de promouvoir le leadership des élèves et les habiletés de la pensée critique et créative. Les élèves créent un programme comprenant des sujets de discussion qui ont été choisis au sein d’un concept particulier. Les élèves discutent en petits groupes avec d’autres élèves qui sont aussi intéressés par le même sujet. Il leur en revient d’animer les discussions, et à la fin de chaque séance, ils consignent les éléments de leur discussion ou de leur travail collectif.

Stationnement

Cette stratégie permet aux élèves de poser des questions à tout moment dans un cours. L’enseignant inscrit le mot Stationnement à l’en-tête d’une grande feuille de papier et l’affiche à un endroit dans la salle où les élèves peuvent y avoir facilement accès. Les élèves peuvent inscrire toute question sur un feuillet autocollant puis l’apposer dans le « stationnement ». L’enseignant choisit un moment auquel les questions peuvent être abordées. Cette stratégie permet aux élèves de poser leurs questions de façon anonyme, permettant ainsi à certains élèves de se sentir plus à l’aise de les poser.

Napperon

Dans le cadre de cette stratégie d’apprentissage collaboratif, les élèves doivent en premier lieu travailler de manière individuelle, puis ensuite ensemble autour d’une seule feuille de papier afin que tous les membres du groupe s’impliquent en même temps. Pour commencer, l’enseignant pose une question ou nomme un sujet. Les élèves doivent inscrire leurs idées sur leur section de la feuille de papier. Ensuite, ils discutent ensemble et inscrivent les réponses qui sont les plus pertinentes ou qui sont revenues le plus souvent au milieu de la feuille. Cette combinaison de rédaction personnelle et de dialogue responsabilise les élèves et assure qu’ils participent tous.

Stratégie du maïs éclaté

Cette stratégie propose une façon collaborative pour les élèves d’échanger leurs idées. Les élèves sont encouragés à se lever de leur chaise de manière dynamique, un peu comme un grain de maïs qui éclate, pour faire part de leur réponse ou de leur commentaire sur une idée ou un concept. Lorsqu’un élève a terminé, il se rassoit pour qu’un autre élève puisse faire de même. Il n’y a pas d’ordre précis dans lequel les élèves doivent se lever pour parler. Les élèves peuvent proposer des réponses ou perspectives différentes, ou ils peuvent bonifier la réponse d’un autre élève.

Question-Question-Échange

Les enseignants peuvent utiliser cette stratégie pour que les élèves passent en revue de l’information ensemble ou pour établir des liens avec des apprentissages antérieurs en posant et en répondant à des questions. Les élèves utilisent des fiches sur lesquelles sont inscrits des questions, des termes ou des concepts d’un côté et des réponses ou des définitions de l’autre. Les élèves se jumèlent, et chacun à leur tour, ils posent des questions à leur partenaire, lui disant lorsqu’il a la bonne réponse ou l’aidant à la comprendre. Après s’être posé des questions, chacun à leur tour, les élèves échangent leurs fiches, puis se trouvent un nouveau partenaire.

Tableau LAT

Un tableau LAT (Tableau de lecture et d’analyse de textes informatifs) est un organisateur graphique que les élèves peuvent utiliser pour organiser leurs pensées et consigner leurs apprentissages dans le cadre de leurs efforts relativement à un sujet ou à une question. Pour commencer, les élèves inscrivent leurs connaissances antérieures et leurs questionnements concernant le sujet ou la question. Par la suite, lors de la collecte et de l’analyse de l’information, les élèves confirment la véracité de leurs connaissances et notent les idées fausses qu’ils avaient et les nouvelles connaissances qu’ils ont acquises.

Jeu de rôle

Dans le cadre de cette stratégie pédagogique, les élèves jouent le rôle d’un personnage. Le jeu de rôle est un moyen actif de faire participer les élèves à l’examen et à la découverte de différentes perspectives.

Tour de table

Cette stratégie peut être utilisée pour animer des groupes de discussion où tous les élèves ont la même possibilité de participer. Les élèves sont assis autour d’une table dans le cadre d’une discussion au cours de laquelle ils pourraient exprimer des idées sur sujet, une question ou un problème, répondre à une question ou réagir à un sujet ou à un problème. Un élève est choisi pour mener ou animer la discussion. Chacun à leur tour, les élèves expriment leur opinion sur la question, le sujet ou le problème. L’animateur détermine l’ordre dans lequel les élèves doivent prendre parole (p. ex., sens horaire, sens antihoraire, tout autre ordre). Les élèves écoutent attentivement l’élève qui s’exprime sans l’interrompre. L’enseignant peut aussi demander à des élèves de consigner les propos de chaque élève pour leur offrir une rétroaction et pour vérifier que tous les élèves ont eu l’occasion de s’exprimer.

Table ronde

Dans le cadre de cette activité de remue-méninges en petits groupes, les élèves, chacun à leur tour proposent des réponses ou des solutions à un problème ouvert. L’activité peut se dérouler de façon verbale ou de façon écrite ; dans le deuxième cas, chaque élève inscrit ses réponses et ses idées sur une feuille de papier et la passe à la prochaine personne.

Tableau « Voir, Penser, Songer »

Ce tableau comprend un encadré avec une image ou un concept et trois colonnes avec les en-têtes Voir, Penser et Songer. Les élèves déterminent ce qu’ils voient immédiatement dans l’image et l’inscrivent dans la première colonne. Ensuite, ils inscrivent ce qu’ils pensent de ce qu’ils voient et d’autres questions auxquelles l’image leur fait songer dans les autres colonnes. Le tableau peut être utilisé pour une image ou un concept ou pour une série d’images ou de concepts, les élèves se déplaçant d’une image ou d’un concept à l’autre pour consigner ce qu’ils voient, ce qu’ils pensent et ce à quoi ils songent.

Tableau en T (Tableau en deux volets)

Cet outil pédagogique est un simple tableau créé avec deux lignes perpendiculaires qui s’entrecroisent pour former un T. Les élèves utilisent le tableau pour examiner deux volets notamment d’un sujet, d’une idée, d’un objet ou d’une situation, en inscrivant leurs idées sur les côtés opposés du tableau afin de faire une comparaison (p. ex., pour et contre, faits et mythes).

Réfléchir tout haut (Réfléchir à haute voix)

Cette stratégie est utile pour démontrer l’utilisation de la pensée critique, d’une démarche ou d’un modèle. L’enseignant réfléchit tout haut lors d’une réflexion ou d’une démarche d’apprentissage. Cette stratégie est particulièrement utile pour aider les élèves à développer leur pensée critique, à apprendre un concept, une habileté ou une stratégie complexe, ou pour renforcer l’apprentissage. Les élèves peuvent faire appel à cette stratégie lorsqu’ils acquièrent une habileté de manière individuelle, lorsqu’ils travaillent avec un camarade de classe ou lorsqu’ils sont avec l’enseignant pour des fins d’évaluation.

Penser-Parler-Partager (Penser à deux, c’est mieux)

Cette stratégie permet aux élèves d’effectuer une réflexion, puis de discuter de leurs idées avec un partenaire avant, pendant ou après l’enseignement. La démarche se déroule en trois étapes. Les élèves doivent :

  1. de façon individuelle, penser pendant un moment, lire un texte, ou rédiger un texte sur une idée ou un concept ;
  2. en paire, parler de ce à quoi ils ont songé, de ce qu’ils ont lu, ou de ce qu’ils ont écrit, et déterminer ce qu’ils vont transmettre à l’ensemble du groupe.
  3. partager leurs idées et réponses avec l’ensemble du groupe.

Pouce en l’air, pouce en bas

Il s’agit d’une stratégie qui permet rapidement à un enseignant d’évaluer la confiance des élèves dans l’apprentissage de concepts lors d’une activité. L’enseignant demande aux élèves de faire un pouce en l’air s’ils sont convaincus de bien maîtriser le matériel enseigné ou de faire un pouce en bas s’ils ne le sont pas ou s’ils ont de la difficulté. Les élèves peuvent aussi mettre leur pouce de côté pour montrer qu’ils croient avoir bien maîtrisé une partie de l’enseignement, mais pas l’ensemble. À partir de la réponse des élèves, l’enseignant peut ajuster l’activité ou modifier le temps alloué pour l’apprentissage d’un concept.

Diagramme de Venn

Les élèves peuvent utiliser un diagramme de Venn pour déterminer les similitudes et les différences entre deux concepts, idées ou objets apparentés. Les élèves dessinent deux ou trois cercles qui se chevauchent. Chaque cercle est identifié avec le nom d’un des concepts, objets ou idées. Les faits et attributs propres à un concept sont inscrits dans la partie du cercle qui ne chevauche pas un autre cercle, tandis que les faits et attributs communs sont inscrits dans la section où les cercles se chevauchent.