Billet de blogue sur « Le développement de la personne et la santé sexuelle en éducation physique et santé »

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Ophea a organisé en février un webinaire portant sur le développement de la personne et la santé sexuelle, un des sujets de santé du domaine d’étude D (Vie saine) du programme-cadre d’éducation physique et santé (ÉPS) du palier élémentaire de 2019. En vue d’améliorer la confiance du personnel enseignant, le webinaire avait les objectifs suivants :

  • améliorer la compréhension des éléments liés au développement de la personne et à la santé sexuelle du domaine d’étude D (Vie saine);
  • améliorer la confiance du personnel enseignant pour faire la prestation des concepts principaux liés au développement de la personne et à la santé sexuelle, notamment l’identité de genre, l’expression de genre et le consentement;
  • améliorer les connaissances des ressources additionnelles disponibles pour favoriser la mise en œuvre du programme-cadre d’éducation physique et santé du palier élémentaire de 2019.

Nous tenons à remercier nos personnes présentatrices pour ces deux webinaires.

Christelle Thibault a fait la promotion de la santé et du bien-être des personnes bispirituelles et LGBTQ pendant plusieurs années en tant qu’animateurice (néologisme épicène) francophone au sein d’organismes tels qu’Egale Canada, Santé arc-en-ciel Ontario et The 519. Ol est maintenant gestionnaire de programme dans le secteur à but non lucratif. Vouant une passion pour l’apprentissage, ol détient un bac en andragogie ainsi qu’une maîtrise en gestion interculturelle et poursuit ses études en psychothérapie. Christelle est francophone du Québec, mais habite à Toronto en situation minoritaire depuis presque 20 ans.

Karen Trotter est la conseillère pédagogique responsable de la santé et du bien-être des élèves au Conseil scolaire catholique Providence dans le sud-ouest de l’Ontario. Elle enseigne depuis 23 ans, dont 18 ans passés à faire la prestation du programme-cadre d’éducation physique et santé pour la maternelle à la 12e année. Elle est ambassadrice d’Ophea et membre de longue date du Comité consultatif pour la sécurité et la prévention des blessures d’Ophea et du comité exécutif de l’Ontario Association for the Support of Physical and Health Educators (OASPHE). Elle voue une passion pour la santé et le bien-être de tous les élèves et du personnel et elle est une championne de la promotion de l’éducation physique quotidienne. 

Nous tenons également à remercier nos participants pour leur rétroaction et leur participation active tout au long du webinaire. De nombreux acteurs de divers secteurs de l’éducation et de la santé publique y ont pris part.

Regardez le webinaire dans son entièreté sur notre chaine YouTube et lisez le résumé ci-dessous.

Les mises à jour

Des changements ont été apportés au programme-cadre d’ÉPS du palier élémentaire de 2019. Bien que ce webinaire portait principalement sur le contenu du domaine d’étude D, il faut souligner que le domaine A (L'apprentissage socioémotionnel) est nouveau et qu’il est étroitement lié à la planification pour chaque domaine d’étude, y compris le domaine D (Vie saine). Le domaine d’étude A « vise le développement des habiletés socioémotionnelles de l’élève pour favoriser son état général de santé et de bien-être, y compris la santé mentale positive, ainsi que sa capacité d’apprendre, d’améliorer sa résilience et de s’épanouir. »[1]

Pour le domaine d’étude D (Vie saine), les changements comprennent du contenu d’apprentissage nouveau et bonifié sur divers sujets pour plusieurs années d’études dont l’image corporelle, l’ajout à la 6e année des impacts du visionnement des médias à contenu sexuellement explicite (y compris la pornographie), et une bonification de l’apprentissage en 7e année pour inclure l’âge légal du consentement. Il est important de se rappeler que bien que nous abordions des contenus d’apprentissage lorsque nous évaluons le domaine d’étude Vie saine, nous évaluons les attentes pour ce domaine d’étude.

Approches inclusives pour l’enseignement de l’identité de genre et l’expression de genre

Ce webinaire a discuté des concepts d’identité de genre et d’expression de genre pour aider le personnel enseignant à aborder les contenus d’apprentissage du domaine D, et du domaine A, en fournissant un contexte additionnel au sujet de certains éléments de l’identité de la personne. L’objectif global de cette démarche était de faciliter l’enseignement des concepts du genre et de la sexualité de manières qui sont inclusives de l’ensemble de la diversité humaine dans ce domaine, y compris la représentation des identités bispirituelles et LGBTQI+. Bien que la réaction à du nouveau contenu soit généralement d’obtenir des ressources et des idées pour son enseignement, étant donné que cet apprentissage pourrait avoir un impact sur notre approche pédagogique pour l’ensemble du programme-cadre, lors de ce webinaire nous avons tenté d’approfondir notre compréhension et de réfléchir à nos perspectives et à nos préjugés personnels qui peuvent influencer notre pratique. Lisez ce qui suit pour en apprendre davantage sur certaines des principaux éléments qui ont été abordés. 

Examen de l’identité à l’aide de la Licorne du genre

La Licorne du genre et des outils semblables offrent au personnel enseignant un point de départ amusant et stimulant pour des discussions sur les principaux éléments de l’identité de la personne tels que le sexe assigné, l’expression du genre et l’attirance. Comme pour tout sujet complexe, la discussion en classe de concepts liés à l’identité doit faire appel à une approche qui améliore la compréhension des élèves progressivement. Des outils comme la Licorne du genre permettent de commencer par des renseignements simples relativement à des éléments de l’identité et offrent l’approche progressive nécessaire pour l’enseignement de concepts nuancés qui reflètent mieux la complexité de l’identité que l’on trouve dans le monde réel. À l’aide de la Licorne du genre, nous pouvons discuter des principales différences et des liens entre les principaux concepts afin de mieux comprendre la diversité des identités. 

Que signifie l’identité de genre ?

Étant donné les objectifs de ce webinaire, la discussion a porté principalement sur les concepts de l’identité de genre et de l’expression de genre. Les définitions offertes par la Commission ontarienne des droits de la personne sont les mêmes que celles incluses dans le glossaire du programme-cadre (pages 341-352). L’identité de genre « fait référence à l’expérience intime et personnelle de son sexe telle que vécue par chacun. Elle a trait au fait de se sentir femme, homme, les deux, aucun ou autrement, selon où l’on se positionne sur le continuum de l’identité sexuelle. »[2]  Il est important de noter que l’identité de genre d’une personne est de nature très personnelle, et est ancrée dans les sens de son système nerveux, ses émotions, ses idées et l’opinion qu’elle a d’elle-même. Dans un même ordre d’idée, l’identité de genre est différente du sexe assigné à la naissance par des professionnels de la santé selon les définitions médicales de sexe féminin, de sexe masculin, ou d’intersexe. Il faut comprendre que l’identité de genre repose sur ce que nous comprenons de notre genre et non sur la façon dont nous sommes perçus par les autres. 

Le concept de l’identité de genre ne date pas d’hier, et il est fort possible que de nombreux élèves le comprennent déjà, peu importe le vocabulaire qu’iels utilisent. Pour plusieurs d’entre nous, notre identité de genre est un concept tellement fondamental que nous y pensons rarement de façon plus poussée. Lorsque notre conception de l’identité de genre est différente de celle du sexe assigné, nous sommes mieux en mesure de reconnaître la diversité de genre présente dans le monde.

De récents projets comme cette carte de la campagne Libres et égaux des Nations unies (en anglais) font la lumière sur les nombreuses traditions des différentes identités de genre (ou sexuelles) qui ont existées partout dans le monde depuis des milliers d’années. 

Que signifie l’expression de genre ?

Une définition simple de l’expression de genre est la « manière dont une personne exprime ou présente ouvertement son sexe. Cela peut inclure ses comportements et son apparence, comme ses choix vestimentaires, sa coiffure, le port de maquillage, son langage corporel et sa voix. »[3] Lorsque nous y réfléchissons, nous pouvons nommer différentes manières d’exprimer notre genre avec notre corps, soit par les vêtements que nous portons, nos mouvements, et le langage que nous utilisons. Il faut se rappeler que la façon dont une personne exprime son genre peut différer de la façon dont d’autres personnes interprètent cette expression. Effectivement, les modèles utilisés par des groupes pour mieux comprendre des expressions particulières du genre ont une spécificité culturelle, ils changent de région en région et au fils du temps. Cela signifie qu’il arrive fréquemment qu’une personne interprète incorrectement ou ne comprenne pas un élément de l’expression du genre d’une autre personne.

Il est très important que le personnel enseignant qui travaille auprès des jeunes comprenne la différence entre l’identité de genre et l’expression de genre. Par exemple, la façon d’un-e élève d’exprimer son genre peut mener certaines personnes à penser que l’élève est de genre féminin et s’identifie comme une fille, alors que l’élève s’identifie comme étant de genre non-binaire. Cet exemple illustre qu’il est possible de se tromper lorsque nous présumons de l’identité de genre d’une personne selon notre interprétation de son expression de genre. Il faut tenir compte du fait que certains élèves de l’élémentaire ne peuvent s’acheter ou choisir les vêtements ou les accessoires qu’iels portent pour aller à l’école, et donc ne sont pas en mesure d’exprimer leur genre comme iels le souhaitent. De plus, même si un-e élève peut exprimer son genre de manière authentique, iel doit tenir compte de la réaction de ses pairs et des conséquences sociales, émotionnelles et physiques auxquelles iel pourrait faire face en tentant d’exprimer librement son genre. En fin de compte, nous ne pouvons présumer de l’identité de genre d’une personne tout simplement en interprétant son expression de genre; nous devons plutôt créer des occasions pour les personnes de faire part de leur identité si elles le souhaitent au moment de leur choix. 

Identité et expression de genre en classe

Lors des réflexions sur la façon d’intégrer les discussions sur l’identité et l’expression de genre en classe, il faut reconnaître que ces concepts sont présents en classe dès les premières années d’études, bien avant que les élèves connaissent le langage exact. Des études sur le développement humain ont révélé que les élèves de trois ou quatre ans commencent à comprendre clairement les « règles » sociales relatives à l’identité de genre et à l’expression de genre, ce qui correspond au moment où iels explorent et forment leur propre identité.[4] Les élèves de l’élémentaire n’attendront pas de recevoir un enseignement formel sur ces sujets avant d’en parler en classe; il est donc important de songer à la manière de lancer des discussions inclusives qui tiennent compte de l’âge des élèves.

Pendant le webinaire, nous avons discuté d’exemples pour différentes années d'études pour intégrer les concepts de l’identité et de l’expression de genre à la discussion, même s’ils ne sont pas mentionnés explicitement. Certains de ces exemples ont eu trait à des approches portant sur les contenus d’apprentissage pour la 1re année relativement à l’anatomie qui fournissent des renseignements sur différentes configurations anatomiques, que l’on appelle parfois des différences sur le plan du développement sexuel, et qui sont souvent liées aux identités intersexuées. 

Nous avons aussi discuté de façon plus générale d’approches pour la mise en œuvre du domaine d’étude D du programme-cadre qui reconnaissent le manque historique d’une représentation positive des personnes bispirituelles et LGBTQI+ et qui tentent de mieux représenter la diversité des identités de genre et des attirances au sein des communautés de l’Ontario. Le personnel enseignant qui a participé au webinaire a offert des commentaires sur diverses stratégies en classe dont l’utilisation de différents médias (p. ex., livres illustrés, romans, vidéos) et d’un langage inclusif, et la préparation pour des moments propices à l’enseignement lors d’évènements qui surviennent en classe ou ailleurs dans la communauté. Des ressources et des stratégies connexes sont incluses dans la section Stratégies pédagogiques.

Stratégies pédagogiques

« Selon les besoins particuliers des élèves, d’autres éléments pourraient être pris en considération concernant l’enseignement des notions de santé, surtout en ce qui a trait au développement humain et à la santé sexuelle. Certains élèves ayant des déficiences intellectuelles et physiques ou d’autres difficultés peuvent être davantage exposés à l’exploitation et à de mauvais traitements et, dans certains cas, peuvent même ne pas avoir eu l’expérience d’être reconnus comme ayant une sexualité saine ou d’avoir le droit de vivre leur sexualité. Il se peut, en outre, que ces élèves aient participé à moins d’activités éducatives, structurées ou non, en matière de santé sexuelle. Le personnel enseignant doit s’assurer de préserver la dignité́ et la vie privée de ces élèves et d’utiliser les ressources appropriées à leur niveau de développement et de besoin sur le plan physique, cognitif, social et émotionnel. Les adaptations et les approches nécessaires varieront selon les besoins des élèves, mais il est important de s’assurer que tous les élèves ont accès à de l’information et à un soutien en ce qui touche leur santé sexuelle. »[5]

Les stratégies ci-dessous sont extraites du webinaire; elles sont liées respectivement aux contenus d’apprentissage de la 2e, 3e et 7e année.

2e année

D1.5 Démontrer sa compréhension du fonctionnement de son corps et son appréciation de ses divers aspects, ainsi que les façons de s’assurer de continuer à l’apprécier à mesure qu’il change et qu’il se développe. [A1.1 Émotions, 1.3 Motivation, 1.5 Identité]

Création d’un espace sécuritaire (Traçons-les-limites) : Établissez une entente (Annexe B de la ressource, p.123) avec les élèves de votre classe qui aborde le respect et la création d’un espace sécuritaire. Lancez la discussion en demandant aux élèves ce dont iels ont besoin pour se sentir acceptés et en sécurité en classe.

JE VOIS, JE PENSE, JE ME DEMANDE : Nommez les principales parties du corps et inscrivez-les sur de grandes feuilles de papier (p. ex., mains, jambes, tête, épaules) que vous affichez aux murs de la salle. Les élèves se déplacent d’une feuille à l’autre et réfléchissent à ce que peut faire chaque partie (p. ex., les jambes m’aident à marcher, me promener à vélo). Montrez une photo de la troupe de danse « ILL ABILITIES Dance Crew » qui ne présente pas les membres en action et demandez aux élèves de dire ce qu’iels voient, pensent et se demandent. Présentez la vidéo suivante : ILL ABILITIES International Dance Crew. Passez en revue les listes que les élèves ont créées sur ce que les parties du corps peuvent faire et posez-leur les questions suivantes : La photo et la vidéo changent-elles quelque chose pour vous ? Ajouteriez-vous autre chose à la liste ?

6e année

D2.6 Reconnaître l’importance de se respecter et de respecter les autres, y compris la notion de consentement, afin de faire des choix judicieux dans ses relations en appliquant diverses habiletés socioémotionnelles [A1.1 Émotions, 1.4 Relations, 1.5 Identité, 1.6 Pensée]

Ne me touche pas ! (activité extraite de Traçons-les-limites à l’égard de la violence à caractère sexuel, pp. 53-58) : Distribuez un tableau SVA vierge (Ce que je sais, ce que je veux savoir, ce que j’ai appris). Animez une discussion en classe avec les élèves sur l’espace personnel et les limites personnelles et demandez-leur de remplir les sections S et V de leur tableau au fur et à mesure que la discussion évolue. Invitez-les à communiquer leurs réponses à l’ensemble de la classe. Affichez deux arbres conceptuels différents au tableau (ou dessinez-les), un avec le titre « Contact physique inapproprié » et l’autre avec le titre « Contact physique approprié ». Animez une discussion avec l’ensemble de la classe en posant les questions suivantes :

  • Que ressentez-vous lorsque vous recevez un câlin d’une personne que vous connaissez et aimez bien ? S’agit-il d’un contact approprié ou non ?
  • Que ressentez-vous lorsque vous recevez un câlin d’une personne que vous connaissez, mais que vous n’aimez pas ? S’agit-il d’un contact approprié ou non ?
  • Y a-t-il des moments où vous préféreriez ne pas recevoir un câlin d’une personne que vous connaissez et aimez bien ?

Consignez les réponses des élèves sur l’arbre conceptuel approprié. Expliquez-leur qu’iels ont le droit d’avoir leur espace personnel et de décider ce qu’iels veulent faire avec leur corps.

Après avoir présenté la vidéo Le consentement expliqué aux enfants, animez une discussion avec l’ensemble de la classe sur les thèmes abordés dans la vidéo afin que les élèves comprennent les principaux concepts suivants : 

  • iels ont le contrôle de leur corps;
  • iels sont responsables de leur corps;
  • si quelque chose se produit qui les rend mal à l’aise, iels devraient en parler à un adulte de confiance.

Demandez aux élèves de créer un poème ou un chant sur l’espace personnel comme tâche de fin d’activité.

D1.3 Décrire des répercussions du visionnement de médias à contenu sexuellement explicite, y compris de la pornographie

Autoportrait : Les élèves dessinent un autoportrait sur lequel iels inscrivent des remarques pour les catégories suivantes (qu’iels conservent pour eux) : 

  • caractéristiques physiques qu’iels aiment d’eux-mêmes
  • caractéristiques physiques qu’ils n’aiment pas d’eux-mêmes

Discutez avec l’ensemble du groupe des doléances qu’iels ont entendues ou entendent de leurs pairs au sujet du corps. Discutez d’où vient l’idée que les personnes devraient avoir une certaine apparence. Inscrivez les réponses au tableau.

Questions de réflexion : Quels sont les corps idéaux promus par les images dans les médias ?

Postes dispersés dans la salle avec de grandes feuilles de papier et des images (musiciens sur scène, publicités, publicités sexuellement explicites, images de vidéoclips). Les élèves se déplacent d’un poste à l’autre et consignent leurs réponses aux questions suivantes au sujet des images :

  • Que remarquez-vous ?
  • Que vous demandez-vous ?
  • Que pensez/ressentez-vous ?

Les élèves font part de leur réflexion du dernier poste qu’iels ont visité. Animez une discussion de groupe orientée par les questions de réflexion.

Question de suivi pour la discussion :

  • Comment ces images peuvent-elles avoir un impact sur l’image que nous avons de nous-mêmes ? 
  • Quel impact peuvent-elles avoir sur la confiance en soi et sur l’identité personnelle ?
  • Quelles sont certaines des répercussions sur les gens (physiquement, émotionnellement, mentalement) ?

7e année

D1.3 Expliquer l’importance d’un dialogue clair avec sa ou son partenaire sur l’opportunité de retarder le début de l’activité sexuelle, sur les raisons motivant la décision de ne pas avoir d’activité sexuelle, sur le concept de consentement, sur l’âge légal de consentement et sur la façon dont le consentement est communiqué, de même que sur la prise de décisions en matière d’activité sexuelle dans une relation affectueuse et saine. [A1.1 Émotions, 1.4 Relations, 1.5 Identité, 1.6 Pensée]

Activité quatre coins : D’accord; Désaccord; Oui, mais…; Non, mais…

Exemples d’énoncés à lire aux élèves :

    ●        Le consentement signifie le respect des limites de l’autre personne. 

    ●        Il existe diverses façons de communiquer son non-consentement, comme le langage corporel. 

    ●        Les élèves du cycle intermédiaire devraient être libres d’avoir des fréquentations. 

    ●        Si je suis dans une relation, je vais avoir des relations sexuelles. 

    ●        Le sexe oral n’est pas du sexe.

    ●        Le sexe, c’est seulement pour les personnes mariées.

    ●        Après avoir eu des relations sexuelles, il n’est plus possible de pratiquer l’abstinence.

Les élèves doivent réfléchir à l’en-tête qui représente le mieux leur position. Iels se déplacent au coin où se trouve l’en-tête, puis, chacun à leur tour, iels discutent avec un autre élève de leurs pensées et des raisons pour lesquelles iels ont choisi ce coin. Le milieu de la salle pourrait être un endroit pour les élèves qui sont toujours en réflexion, qui sont incertains-es ou choisissent de passer leur tour. Après quelques minutes, demandez aux élèves de chaque coin de faire part de leur perspective, puis continuez au prochain énoncé.

Pour répondre à des attentes additionnelles, cette activité pourrait être adaptée pour le gymnase en utilisant la Licorne du genre. Les coins pourraient désigner l’attirance, l’identité de genre, l’expression de genre, et le sexe assigné à la naissance. Lisez des énoncés en utilisant des définitions du programme-cadre ou en utilisant d’autres exemples. Demandez aux élèves de se déplacer de diverses façons (p. ex., marcher, courir, sautiller, sauter) dans le gymnase vers le coin qui correspond selon eux à l’énoncé. Pour mettre fin à l’activité, regardez tous ensemble la Licorne du genre afin de faire des liens à l’éducation physique et santé et à l’apprentissage socioémotionnel.

Les cours de santé inclusifs du genre portant sur la puberté devraient mettre l’accent sur les catégories sociales/émotionnelles et physiques plutôt que sur les changements chez les garçons et les filles. De plus, il est préférable d’utiliser un langage plus inclusif qui fait moins référence au genre; par exemple, « une personne menstruée » plutôt que « une fille menstruée ».

L’utilisation d’une boîte pour les questions ou les mises en situation permet d’éviter que les élèves relatent des exemples personnels, d’un-e « camarade ».

Ressources

Ophea

OASPHE

Ministère de l’Éducation de l’Ontario

EGALE

White Ribbon

Elementary Teachers Federation of Ontario

HabiloMédias

Planned Parenthood Toronto (en anglais)

Santé Arc-en-ciel Ontario

Parent Center Hub

SHORE Centre (Sexual Health Options Resources Education) (en anglais)

Santé mentale en milieu scolaire Ontario 

Teaching Sexual Health

Vidéos

Affiche

La mention d’une ressource particulière n’équivaut pas à une recommandation et l’omission d’une ressource ne suggère pas de commentaires sur sa qualité. Aucune des ressources indiquées ne fait l’objet de promotion de la part d’Ophea.


[1] Ministère de l’Éducation de l’Ontario. (2019). Le curriculum de l’Ontario de la 1re à la 8e année – Éducation physique et santé (p. 29). Récupéré de : http://www.edu.gov.on.ca/fre/curriculum/elementary/2019-education-physique-sante-1rea8e-annee.pdf

[2] Commission ontarienne des droits de la personne, Politique sur la prévention de la discrimination fondée sur l’identité sexuelle et l’expression de l’identité sexuelle. Récupéré de : http://www.ohrc.on.ca/fr/politique-sur-la-prévention-de-la-discrimination-fondée-sur-l’identité-sexuelle-et-l’expression-de-l

[3] Commission ontarienne des droits de la personne, Politique sur la prévention de la discrimination fondée sur l’identité sexuelle et l’expression de l’identité sexuelle. Récupéré de : http://www.ohrc.on.ca/fr/politique-sur-la-prévention-de-la-discrimination-fondée-sur-l’identité-sexuelle-et-l’expression-de-l

[4] Similarity in transgender and cisgender children’s gender development. Gülgöz et coll. 2019. Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America. Récupéré de : https://www.pnas.org/content/116/49/24480

[5] Ministère de l’Éducation de l’Ontario. (2019). Le curriculum de l’Ontario de la 1re à la 8e année – Éducation physique et santé (p. 147). Récupéré de : http://www.edu.gov.on.ca/fre/curriculum/elementary/2019-education-physique-sante-1rea8e-annee.pdf