Les écrans sont omniprésents : intégrer le temps passé devant les écrans au quotidien des enfants et des jeunes sans pour autant sacrifier l’activité physique

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La majorité des enfants et des jeunes ne font pas assez d’activité physique aérobique pour une santé optimale. Parallèlement, plusieurs d’entre eux consacrent beaucoup trop de temps à des activités sédentaires, notamment devant des écrans. Cette combinaison les met à risque d’une myriade de maladies chroniques maintenant et plus tard dans leur vie.

Malheureusement, il n’existe pas une solution universelle à ces problèmes, et les chercheurs en santé continuent de promouvoir une vie saine et active pour les personnes de tous les âges. Les récentes Directives canadiennes en matière de mouvement sur 24 heures recommandent d’adopter une approche qui tient compte de toute la journée, et elles soutiennent que la combinaison de différents comportements est plus importante qu’un seul comportement isolé.

Dans le cadre de ce billet, nous avons interviewé Dre Allana Leblanc au sujet de l’activité physique et de la sédentarité et nous avons discuté de l’importance pour les enfants et les jeunes d’adopter une approche qui tient compte de toute la journée.

Une entrevue avec Dre Allana Leblanc

1. Comment est-il possible d’intégrer le temps devant les écrans à la vie des enfants et des jeunes sans pour autant sacrifier l’activité physique ?

I. Il est important de comprendre que la journée complète est importante. Bien que les activités sédentaires, le temps passé devant des écrans et l’activité physique peuvent être faits de façon indépendante, il existe un lien important entre tous les comportements au cours d’une journée de 24 heures. Les enfants et les jeunes doivent transpirer, faire des pas, s’asseoir et dormir pendant des périodes de temps appropriées pour une santé optimale.

II. Les technologies sont là pour de bon. Au cours des dernières décennies, elles se sont infiltrées dans nos vies et sont maintenant incontournables dans la société moderne. Les écrans sont maintenant omniprésents et cela représente un défi particulier pour la santé publique. Cependant, il est possible d’encourager l’utilisation des technologies dans le contexte d’une vie saine et active.

III. Les interventions visant à réduire le temps passé devant les écrans et à promouvoir l’activité physique devraient intégrer divers éléments et elles devraient inclure l’école, la maison et l’environnement communautaire. Les enfants et les jeunes devraient faire partie de la solution et ils devraient aider à l’élaboration de lignes directrices relatives à l’utilisation des écrans pour différents milieux.

2. Comment pouvons-nous (éducateurs, santé publique et autres) sensibiliser les gens ?

Pour commencer, il est bon de consulter le document portant sur le temps passé devant des écrans et sur le niveau d’activité physique à la petite enfance, chez les enfants et les jeunes, Screen Time and Physical Activity Levels for Early Years, Children and Youth Evidence Energizer (en anglais).

Ce document repose sur des données probantes actuelles, et il a été conçu pour les promoteurs de l’activité physique, les enseignants et les administrateurs dans l’espoir de les aider à disséminer l’information à leur public cible. Cette information peut être utilisée dans des ressources, des documents de communication, des présentations et des séances d’information. Ce contenu énergisant présente les messages clés de PARC, reposant sur des données probantes, relativement au temps passé devant des écrans et à l’activité physique pour la petite enfance, les enfants et les jeunes, et il propose une bibliographie exhaustive de références. Il se penche principalement sur deux aspects, suer et s’asseoir ; c’est-à-dire le temps passé à faire de l’activité physique d’intensité moyenne à élevée et le temps passé à faire des activités sédentaires.

3. Qu’est-ce qui vous rend le plus enthousiaste à l’heure actuelle dans le monde de l’activité physique ?

Pour ma part, ce que je trouve le plus excitant en ce moment dans le monde de l’activité physique, c’est le plein air. J’adore le plein air et je crois qu’au cours des dernières années, il est revenu à la mode. Tout particulièrement au cours de la dernière année avec les évènements pour le 150e anniversaire du Canada, je pense qu’il y a un mouvement souhaitant tirer profit de ce qu’offre notre pays (c’est-à-dire, beaucoup d’espace de plein air !). Se salir, profiter de l’air frais et être en contact avec la nature. Même une courte marche à l’heure du midi peut vous permettre de remettre le compteur à zéro. Je crois que pendant plusieurs années nous étions attirés par l’intérieur, c’était facile et sécuritaire. Nous faisions les choses à l’intérieur. Les appareils étaient branchés au mur, il y avait de la nourriture sur la table et le travail se faisait dans les salles de rencontre. Maintenant, plusieurs appareils sont portables. Malheureusement, cela signifie que nous y sommes souvent « branchés », mais nous avons aussi plus de liberté pour travailler à distance, pour tenir des rencontres en marchant, ou pour rencontrer un ami dans un parc pour manger. Plusieurs personnes se déplacent maintenant de façon active pour le travail et pour le plaisir. Les sentiers sont bondés de gens les fins de semaines, les espaces verts publics bourdonnent. J’ai un chien, nous devons donc aller à l’extérieur chaque jour, mais je m’efforce tout de même de passer la majeure partie de mon temps libre à l’extérieur. Et récemment, il se peut que ce soit parce que je suis une éternelle optimiste, je pense que les foules sont de plus en plus grandes.

Pour de plus amples renseignements, jetez un coup d’œil au webinaire en anglais de Dre Allana Leblanc How to Integrate Screen Time into our Daily Lives Without Sacrificing Physical Activity (intégrer le temps passé devant les écrans au quotidien sans pour autant sacrifier l’activité physique).

À propos de DreAllana LeBlanc

Dre Allana LeBlanc est titulaire d’un doctorat en santé des populations de l’Université d’Ottawa, d’une maîtrise de l’Université Queen’s en kinésiologie et en épidémiologie, et d’un baccalauréat en biologie et en kinésiologie de l’Université Acadia. Elle est physiologiste de l’exercice certifiée auprès de la Société canadienne de physiologie de l’exercice, professionnelle EMC (L’exercice : un médicament Canada) de niveau 2, physiologiste clinique de l’exercice certifiée du American College of Sports Medicine (ACSM), et spécialiste de l’activité physique dans la santé publique de l’ACMS et de la National Physical Activity Society. Au cours de sa jeune carrière en recherche, elle a publié plus de 45 articles de recherche, a été citée plus de 5 600 fois, et possède un indice h de 20.

Si vous avez des questions ou des commentaires, faites-nous-en part sur Twitter @OpheaCanada.

Ce billet est adapté du billet original publié sur parc.ophea.net.