La raison derrière les activités intra-muros

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Dans un gymnase, des élèves participent à diverses activités. Le point focal de l'image est un élève qui s'apprête à frapper une balle de tennis placée sur un té. Trois élèves attendent de rattraper la balle à une certaine distance.

Depuis plus de deux décennies, le personnel enseignant et les élèves leaders de l’Ontario ont utilisé les ressources de « Visez plus haut » pour les aider dans la mise en place de programmes intra-muros adaptés aux besoins particuliers de leur communauté scolaire. C’est avec plaisir que nous partageons cette plateforme d’Ophea avec Steve Friesen, fondateur et consultant pour « Visez plus haut ». Steve est également un enseignant d’éducation physique et à la santé à la retraite, et il occupe actuellement le poste de responsable des loisirs à la Ville de Guelph. En prévision du lancement officiel de la ressource « Le jeu pour tous » d’Ophea, nous avons demandé à Steve de réfléchir sur sa carrière inspirante et de nous expliquer son raisonnement en ce qui concerne les programmes intra-muros. Joignez-vous à nous pour un retour dans le temps en 1998, et découvrez les débuts du programme « Visez plus haut » et les valeurs fondamentales qui sont toujours d’actualité.

Il y a quelques années, nos deux entraîneurs de volleyball junior féminin m’ont demandé de les aider à sélectionner leur équipe. Plus de 60 filles de 9e et 10e année souhaitaient participer et j’étais heureux de pouvoir les aider. Environ dix jours plus tard, nous avions notre équipe de 12 joueuses. Beaucoup de gens étaient enthousiastes quant à l’équipe et certains ont même exprimé à quel point il était formidable qu’il y ait autant d’intérêt. Cependant, ma perspective était différente, car je ne pouvais pas me défaire de la pensée que nous venions de retrancher plus de 50 filles. Peu importe l’intérêt qu’il y avait pour le volleyball féminin dans notre école, il a rapidement été atténué en raison de cette situation. Je n’en étais pas fier et je ressentais une certaine responsabilité. 

Je ne sais pas tout à fait pourquoi je ressentais cela. J’avais été un athlète universitaire pendant mes années au secondaire et à l’université, et la sélection était considérée comme étant partie intégrante du sport. J’avais également été entraîneur pendant des années et j’étais directement responsable des sélections pour mes équipes.

À cette époque (1998), je lisais des articles sur les enfants qui abandonnaient le sport et les gens qui cherchaient des solutions; ça vous rappelle quelque chose? J’étais récemment devenu responsable du département d’éducation physique et d’athlétisme, et je commençais à regarder les choses avec un regard différent; en résumé, je commençais à avoir une vue d’ensemble. 

Plus tard cette année-là, la même situation s’est reproduite avec les équipes de badminton et j’ai alors décidé d’apporter un changement. Nous ne pouvions pas avoir plusieurs équipes pour un même sport, mais ce que nous pouvions faire, c’était proposer un programme auquel tous les élèves pouvaient participer, indépendamment de leur expérience ou de leurs habiletés. Ma solution était un programme intra-muros à l’heure du midi géré par des élèves leaders pour l’ensemble de l’école. Ma définition du succès allait se concentrer sur le nombre d’élèves qui participaient. 

Nous avons commencé en septembre par un sondage en classe pour demander aux élèves les sports et activités auxquels ils souhaitaient participer. Nous avons recueilli plus de 1 000 réponses et avons commencé l’année avec du soccer en salle. Dans notre école secondaire de 1 200 élèves, nous avons eu 350 inscriptions pour la première activité! Nous avons également proposé d’autres activités telles que le hockey en salle, le basketball, le speedball (une combinaison de soccer, de football et de basketball), le tennis de table et le flickerball (une combinaison de football et de basketball). De septembre à juin, le gymnase est devenu l’endroit incontournable à l’heure du midi. Le programme intra-muros, dès sa première année, a été l’un des programmes les plus marquants de l’école. Au fil des ans, il a continué à remporter du succès et à prendre de l’expansion par l’ajout de nouveaux sports, souvent non traditionnels. Nous avons également mis en place un programme de gymnase libre avant la journée d’école, permettant aux élèves de venir jouer au basketball avant le premier cours. Nous avons inclus des élèves en situation de handicap, et plusieurs membres du personnel se sont également joints aux équipes. Nous avons réussi à créer une culture scolaire où chaque élève avait des possibilités de faire de l’activité physique. J’en étais fier. 

Le programme intra-muros n’a jamais été un rival du programme d’athlétisme scolaire; la collaboration entre les deux programmes a permis d’offrir des possibilités à chaque élève. Les deux programmes partageaient le gymnase, les équipements et les ressources. Mon idée était que la participation de chaque élève avait une valeur égale et nous avons fini par tous être d’accord quant à cette philosophie. En tant que département d’éducation physique et santé, nous considérions les activités intra-muros comme un prolongement de notre enseignement et nous avons toujours fait la promotion du programme dans nos cours. 

Plus tard dans ma carrière, j’ai été muté dans une autre école et en quelques semaines, nous avions mis en place un programme intra-muros avec l’aide des élèves leaders et du personnel. Les élèves étaient tellement enthousiastes et le gymnase est devenu une fois de plus l’endroit le plus populaire de l’école. Comme enseignant d’éducation physique, je ne pouvais pas demander mieux. 

Ophea remercie Steve pour ses propos, pour avoir saisi cette occasion de réfléchir à ses expériences en tant qu’enseignant et entraîneur, et pour son aide dans notre quête vers la réinvention des activités intra-muros. Poursuivons la discussion! Dites-nous ce à quoi ressemblent les occasions d’activité physique dans votre communauté scolaire en identifiant @OpheaCanada dans vos publications sur Twitter, Facebook et Instagram.  

Pour rester à jour sur les possibilités de perfectionnement professionnel, les ressources et les services d’Ophea, et aussi le lancement officiel de la ressource « Le jeu pour tous » cet automne, inscrivez-vous au bulletin électronique eConnexion d’Ophea.


Note de publication d’Ophea: 



À compter de janvier 2024, le site Web « Visez plus haut » ne sera plus en ligne et il ne sera plus possible de télécharger les ressources sous leur forme actuelle. La majeure partie du contenu sera adapté et inclus dans la ressource « Le jeu pour tous : stratégies pour des activités intra-muros inclusives » (jetez un coup d’œil à un aperçu de la ressource « Le jeu pour tous : stratégies pour des activités intra-muros inclusives » !); cependant, si des ressources de « Visez plus haut » font partie intégrante de votre programme, nous vous invitons à les télécharger aujourd’hui !

 

Les consultations et les ateliers pour « Visez lus haut » seront offerts jusqu’au 31 août 2023. Si votre communauté scolaire peut tirer parti d’un atelier après cette date, veuillez consulter ce qui est offert par Ophea en matière de perfectionnement professionnel, notamment l’atelier « Activités intra-muros : l’activité physique pour tous ».